La gourme est une maladie infectieuse hautement contagieuse causée par la bactérie Streptococcus equi equi qui envahit les nœuds lymphatiques, principalement dans les voies respiratoires hautes (gorge), plus rarement dans les poumons ou l’abdomen (gourmes « batardes»).
Cette maladie touche toute la population équine, mais particulièrement les jeunes chevaux qui n’ont pas encore développé d’immunité naturelle forte vis-à-vis de la maladie.
Les signes cliniques sont :
– de la fièvre.
– du jetage nasal mucopurulent (parfois intermittent).
– des nœuds lymphatiques gonflés (submandibulaires et retropharyngés), qui peuvent finir par abcéder (vers l’extérieur pour le submandibulaire et dans les poches gutturales pour le retropharyngé).
– de l’anorexie, de l’abattement et des difficultés à déglutir peuvent également êtres rencontrées, ainsi que des coliques en cas d’abcès abdominal.
La transmission de la maladie se fait principalement par les sécrétions nasales par contact direct (cheval – cheval) ou indirect (matériel, personne, etc. – cheval) avec un cheval malade. Un cheval est contagieux quelques jours après sa contamination, même si il est asymptomatique, car les symptômes peuvent n’apparaître que dans les 3-14 jours suivant la contamination. Il peut rester contagieux pendant 1 mois. Un portage chronique par certains chevaux peut également être rencontré.
Le diagnostique se fait par une culture bactériologique, ou une PCR sur les sécrétions nasales, ou par une sérologie(recherche d’anticorps dans le sang).
En cas de suspicion : contacter un vétérinaire, ne pas déplacer les chevaux (changement de boxe, transports, concours, importation, exportation), prendre la température des tous les chevaux quotidiennement et isoler les chevaux aux premiers signes de fièvre (>38,5°C).
Idéalement faire 3 groupes :
– les chevaux sains.
– les chevaux ayant été en contact avec des chevaux malades.
– les chevaux malades.
Les mesures à appliquer en cas d’infection sont :
– Tenir les chevaux non exposés à l’écart des autres chevaux (boxes, paddocks, prés).
– Attention, les personnes/habits peuvent transporter les bactéries. Il faut utiliser des vêtements de protection (blouse, bottes ou sur bottes, gants) lors de la manipulation des chevaux malades.
– soigner et nourrir d’abord les chevaux sains, puis les chevaux suspects, et enfin les chevaux malades.
– Se désinfecter les mains entre les chevaux.
– Séparer le matériel utilisé entre les groupes et le désinfecter entre les chevaux.
– Désinfecter régulièrement les boxes, les paddocks, etc. (les bactéries ne survivent pas longtemps dans les prés, mais ne mettez pas de chevaux sains dans les prés contaminés pendant 4 semaines).
– Ne pas mettre le fumier sur les prés.
Le réel challenge est de diagnostiquer les porteurs sains par une culture et/ou une PCR d’écouvillons nasaux. Afin de considérer un animal comme sain, il faut que les résultats des tests soient négatifs 3 fois à 5 – 10 jours d’intervalle.
La maladie guérit spontanément sur la plupart des chevaux après maturation, drainage et cicatrisation des abcès ganglionnaires, et les individus guéris conservent une immunité durable. C’est pourquoi les traitements antibiotiques ne sont pas toujours nécessaires. Ils sont indiqués principalement début d’évolution lorsque des chevaux présentent uniquement de la température avant la formation d’abcès, sur les individus au système immunitaire fragile (chevaux âgés, ou atteints d’autres maladies chroniques, sous traitements de corticoïdes ), lors de dégradation de l’état général avec détresse respiratoire, ou en cas d’abcès disséminés dans le thorax ou l’abdomen.
La vaccination démontre une efficacité partielle. Il est important de ne pas vacciner de chevaux ayant été récemment en contact avec la bactérie, ou montrant des signes cliniques de gourme, car des réactions vaccinales sévères peuvent alors survenir (œdème facial ou généralisé). En cas de doute il faut faire des sérologies et ne pas vacciner les chevaux ayant déjà un taux élevé d’anticorps. La durée de l’immunité après le vaccin est d’1 à 2 ans.