A l’arrivée le vétérinaire réalise un examen général (notamment un examen des muqueuses, une mesure de la fréquence cardiaque, une auscultation digestive, la prise de la température rectale..etc) puis nous réalisons de manière quasi-systématique :
- un bilan sanguin : il permet d’évaluer le degré de déshydratation du cheval, de rechercher une anémie ou des signes d’infection ou encore de vérifier que les paramètres liés au foie, aux reins ou aux muscles sont dans les normes.
- une palpation transrectale : la palpation sert notamment à vérifier que les organes sont bien placés et que leur consistance ou leur taille est normale.
- un sondage gastrique : le passage d’un « tube » dans l’estomac permet de le vider et d’examiner son contenu. Lorsque l’on récupère une quantité excessive de liquide, on appelle cela du « reflux » (le liquide intestinal reflue vers l’estomac car le transit est interrompu à un endroit de l’intestin grêle). Le sondage permet donc également de soulager le cheval quand l’estomac est trop plein ou d’administrer si besoin des laxatifs.
- une échographie abdominale : cet examen permet entre autre de rechercher la présence de portions intestinales distendues (qui peut signifier la présence d’une occlusion de l’intestin) ou encore de préciser la localisation de liquide abdominal pour faciliter la ponction abdominale.
- une ponction abdominale (également appelée paracentèse) : l’aspect du liquide abdominal peut donner des indications sur la nature du problème en cours. Par ailleurs le dosage des lactates dans ce liquide permet dans certains cas de donner une valeur approximative du pronostic de survie du cheval.
A la lumière des résultats de l’ensemble de ces examens et selon la cause envisagée, le vétérinaire est amené à vous proposer deux grandes approches :
– Une approche médicale : Il s’agit de soigner le cheval à l’aide de médicaments au sens large (perfusions, molécules contre les spasmes, molécules contre les ulcères..etc) tout en le gardant sous étroite surveillance. Le cheval est régulièrement examiné et lorsque l’examen clinique est jugé satisfaisant le cheval est réalimenté progressivement sur 24 à 48h. Lors de colique dite « médicale » les chevaux restent donc en moyenne hospitalisés 3 jours au sein de notre structure.
– Une approche chirurgicale : Certaines affections sous-jacentes aux coliques nécessitent un recours indispensable et précoce à la chirurgie. Dans d’autres cas une chirurgie doit être envisagée dans un second temps lorsque l’approche médicale ne donne pas des résultats satisfaisants.